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Mort de Staline


Le 5 mars 1953, Staline meurt à l’âge de 74 ans.
Des millions de citoyens soviétiques ainsi que les communistes du monde entier sont en deuil.
Pour les prisonniers des camps du Goulag s’ouvre enfin l’espoir de la libération. Tous se souviennent de ce jour mémorable, quand la nouvelle de la mort est annoncée à l’appel du matin.
Dans les villages éloignés de Sibérie et d’Asie centrale, où des centaines de milliers de familles sont reléguées à vie, les réactions sont partagées. Certains enfants rentrent de l’école bouleversés par l’angoisse et le désespoir de leurs maîtresses et de leurs camarades, certains pleurent, d’autres sont soulagés. À la maison, les parents sont pleins d’espérance, une nouvelle expression brille dans leurs yeux, mais ils restent très discrets, de peur des conséquences d’une manifestation de joie trop ouverte.
La mort de Staline sera suivie par différentes amnisties, par d’importantes réformes et par la fin du système concentrationnaire de masse. Cependant les libérations et les retours prirent parfois de longues années.

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La mort de Staline dans La marche du monde (RFI) (1/2)

 

Une émission de "la Marche du monde"  de Valérie Nivelon sur RFI avec les historiens Oleg Khlevniuk et Catherine Gousseff, où cet évènement mondial est analysé à travers de nombreux témoignages et archives INA de l’époque.

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La mort de Staline dans La marche du monde (RFI) (2/2)

Une émission de "la Marche du monde"  de Valérie Nivelon sur RFI avec les historiens Oleg Khlevniuk et Catherine Gousseff, où cet évènement mondial est analysé à travers de nombreux témoignages et archives INA de l’époque.

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Rimgaudas Ruzgys: La vie après la mort de Staline

Rimgaudas Ruzgys: «Puis, après la mort de Staline, c’est devenu un peu mieux. Les jeunes Lituaniens ont commencé à acheter des vélos… Notre famille a acheté une petite moto K125. Nous sommes allés, j’étais encore adolescent, à Ulan-Ude, la capitale, à 150 km de là, pour acheter cette moto. Je suis revenu avec elle, sans avoir ni permis ni aucune expérience pour la conduire, à travers les champs et la forêt… nous avons acheté et ramené ces motos avec quatre ou cinq copains. Plus tard, quand nous avions 15-16 ans, après la mort de Staline, nous avons commencé à organiser des activités, danser des danses folkloriques, les filles ont fait des costumes nationaux. Chacun a fait ce qu’il pouvait, comme il pouvait. On préparait des spectacles dans notre village, car beaucoup de gens y habitaient depuis assez longtemps. Certains ont réussi à obtenir des instruments de musique, ils se sont mis à jouer, des petits orchestres se sont formés. Il y avait des personnes plus âgées et des plus jeunes, les uns avec des accordéons, les autres avec des violons, des percussions, des filles jouaient de la guitare. Nous nous rassemblions près des baraques en soirée et on dansait à même le sol. Nous avons même participé à une activité extérieure, une fête de la région, c’était une sortie. La vie a un peu changé.»

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Juliana Zarchi, le jour de la mort de Staline

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Juliana Zarchi
le jour de la mort de Staline (VF)

"C'était en 53. On avait chez nous une professeure de littérature et elle venait du Caucase. C'était une professeure d'école et il y avait deux professeures du Caucase. Elle est entrée dans notre classe et elle nous a dit "Staline est mort". Et c'était tragique, "c'était un génie, ce génie a disparu, il n'y aura plus de génies comme lui", on disait toutes ces choses là. Et tout le monde pleurait, et moi aussi j'ai pleuré. Je sais que je suis rentrée chez moi et ma mère n'a rien dit et m'a regardée. Elle, elle pensait "Dieu merci, il est mort", mais elle n'osait pas le dire."

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Le gel, la radio et les pleurs

La mort de Staline et surtout son annonce, un jour de grand froid, reste un événement extrêmement précis dans la mémoire de Kasimirs Gendels, même si, dans les faits, la disparition du dictateur ne s’est pas accompagnée de changements radicaux immédiats – la libération intervient plus tard:

« Il [Staline] est mort le 5 mars et cela a été annoncé le 8 mars.
Et il gelait, c'était le matin sans doute. Je ne sais pas pourquoi, mais là-bas, il fait particulièrement froid le matin, même en hiver il n'y a pas autant de gelées que ces matins-là, quand le printemps approche, à partir de février, à la mi-février, et encore en mars et avril.
Ils appellent cela... Ils sont très superstitieux là-bas... Il n'y a pas d'églises, mais ils sont terriblement superstitieux. De nos jours, les Russes en Russie, ils sont aussi superstitieux.
Ils disent: quarante matinées de gel, quarante martyrs [S’il gèle au jour des 40 martyrs, il gèlera encore 40 jours]. Je me souviens : il doit y avoir quarante matinées de gel, jusqu'à 40 degrés en dessous de zéro.
Voilà, nous allions chercher du vois en tracteur... C'était loin, il y avait du bois déchargé d'une barge, là-bas, quelque part. Et nous sommes allés le chercher, mais sur le chemin, nous ne pouvions plus avancer tellement il gelait, tellement il faisait froid.
Nous nous sommes arrêtés en chemin, il y avait un village tatar, il y avait beaucoup de villages tatars là-bas, il y avait surtout des Tatars. Vous savez que la Russie a conquis cette région qui était tatare. [Le khan] Koutchoum était leur chef. Et les kolkhozes étaient tatars, certains d'entre eux ne parlaient pas russe.
Nous sommes donc entrés dans un bureau pour nous réchauffer un peu, il était déjà à peu près neuf heures.
Je me souviens que nous avons ouvert les portes du bureau, une vapeur blanche, glacée s'y est engouffrée avec nous. Nous étions trois, tous en pelisse, les Lettons aussi.
Nous sommes entrés, et ils nous ont tous crié : Chut, chut, taisez-vous, pour que nous ne fassions pas trop de bruit. Et à ce moment-là : « Ici Moscou. Ici Moscou. Staline est mort. »
Les larmes ont commencé à couler. Pas nous. Tous ces employés de bureau, des hommes, trois ou quatre.
Ce sont mes souvenirs du 8 mars, quand on a annoncé que Staline était mort. »

 

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Antanas Seikalis se souvient

«Le jour de l’enterrement de Staline, on ne nous a pas conduits travailler. On nous a tous rassemblés sur la place centrale du camp et à midi pile on nous a ordonné d’enlever les chapeaux. Il faisait encore froid.

Et au milieu de nous il y avait des Polonais. Ils étaient cachés par d’autres détenus. Ils ont enlevé leurs chapeaux et ont commencé à les envoyer en l’air. Mais ils ne savaient pas qu’il y avait un capitaine du KGB qui surveillait tout le monde du mirador. Il a vu ce qui s’était passé mais il ne savait pas qui c’était.

Pendant très longtemps personne n’a été puni. Mais quinze jours plus tard, ils nous ont interrogés un par un. Personne n’a donné les Polonais. En tout cas on a bien ri, quand ils ont commencé à lancer leurs chapeaux en l’air, pour célébrer l’événement. Je me souviendrai de l’enterrement de Staline ! Ce sont de bons souvenirs, somme toute.»

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Antanas Seikalis se souvient (VF)

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Miia Jõgiaas se remémore la mort de Staline

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Miia Jõgiaas se remémore la mort de Staline (VF)

"On travaillait, on nettoyait la route de la neige et à côté il y avait un camp d'hommes, c'était un camp pour les malades, ceux qui étaient en période de convalescence. Et il y avait un haut-parleur dans ce camp, et de là le vent nous apportait la musique qui venait de ce haut-parleur. Cette musique était très triste. Peu de temps après, on a entendu l'annonce, et c'était très intéressant de voir comment toute l'équipe a régit. Moi, avec Hélène, on travaillait côte à côte, et on a été tellement contentes. Mais il y avait une femme biélorusse, une institutrice, elle, elle s'est mise à pleurer. Nous ça nous a paru tellement bizarre ces pleurs. Ensuite la vie est devenue plus facile parce qu'ils ne fermaient plus les baraquements le soir, ils ont enlevé les grilles, et ils ont commencé à payer l'argent quelques années plus tard. "

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Olga Vidlovskaia: La mort de Staline (VO)

Olga Vidlovskaia se remémore de la mort de Staline

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Olga Vidlovskaia: La mort de Staline (VF)

Olga Vidlovskaia se remémore de la mort de Staline:

« [Après la mort de Staline] un jour ils nous ont rassemblés dans le club et nous ont dit que l’on pouvait revenir en Ukraine ou aller où on voulait, mais moi je ne suis pas partie, j’aurais pu partir, mais moi j’ai pensé : j’étais jeune et ils ne voulaient pas de moi en Ukraine, et alors à quoi bon y aller alors que je suis déjà vieille.

Q. Quand vous ont-ils libéré ?

En quelle année ? On est arrivé ici en 1947, donc ce devait être en 1950, oui peut-être en 1950.

Q. N’était ce pas après la mort de Staline?

Oui, C’était après la mort de Staline. Staline, qu’il tombe de son cercueil, ce salaud.

Je me souviens comment il est mort. Quel salaud, quel salaud, combien de gens il a tué ce salaud, combien de gens sont morts de froids dans les wagons. Une fois dans les wagons nous avons demandé à avoir de l’eau bouillie, le train était arrêté dans une impasse alors on a demandé de l’eau chaude, le gardien nous a autorisé et nous a amené dans un wagon qui était vide, il y aviat un poêle et nous a dit qu’on pouvait faire du thé, là-bas

J’étais là avec ma copine, celle qui est morte il y a quelques années, la pauvre.

Et j’ai vu que dans ce wagon il y avait comme du bois coupé couvert de toiles cirées. J’ai tiré cette toile, et j’ai vu, c’était des cadavres de gens qui sont morts de froid dans les wagons, ils les jetaient là-bas. C’est comme cela qu’ils nous transportaient. »

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Valli Arrak raconte la mort de Staline

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Valli Arrak raconte la mort de Staline (VF)

"On nous a invités à nous rassembler et on nous a dit "Staline est très malade". Les femmes russes se sont mises à pleurer. Je me souviens, c'était au mois de mars qu'il est mort, et c'était encore un jour ensoleillé mais très froid et il y avait une tempête de neige. On s'est arrêtés près du bureau, pour avoir un peu de chaud avant d'aller dans les étables, et donc entre temps il est mort. Il y avait une musique de deuil à la radio, les vieilles russes qui hurlaient, qui poussaient des hurlements, et ça nous faisait rire. Mais tous ces hurlements et ces cris ça a quand même eu un effet sur nous, c'était terrible. On avait très envie de rentrer à la maison, mais ce n'était pas encore possible, ce ne le fut qu'après le 20ème Congrès du Parti Communiste. "

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Eela Lõhmus apprend la mort de Staline à la Kolyma

Eela apprend la mort de Staline au camp, à la Kolyma.

Elle raconte comment, après cet événement, les numéros cousus sur les vêtements des prisonniers sont retirés.

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Eela Lõhmus apprend la mort de Staline à la Kolyma (VF)

Eela apprend la mort de Staline au camp, à la Kolyma.

Elle raconte comment, après cet événement, les numéros cousus sur les vêtements des prisonniers sont retirés :

"C'était une drôle d'histoire. un matin, on nous a alignés en rang de cinq comme toujours pour aller au travail, et on s'est dit "Qu'est-ce qu'il se passe maintenant?" Et là, donc, quelqu'un a dit que le petit père des peuples, notre Staline, était mort. Il y avait effectivement des gens qui pleuraient mais nous on avait du mal à ne pas éclater de rire. On se disait entre nous "Allons, essayons de ne pas éclater de rire, parce que sinon ils vont encore ajouter à nos peines". Mais après cela, le régime est devenu plus libéral. Pendant trois ans, on avait vécu avec numéros, des chiffres attachés sur le front et aussi sur le genou. C'étaient des nombres, assez grands, le deuxième sur le genou et le troisième sur le dos. Comme ça les gardes pouvaient nous voir de chaque côté. Et quand Staline est mort, au bout de quelques semaines les numéros ont été enlevés et on avait à nouveau des noms, on était de nouveau des personnes. "

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Antanas Panavas: Le régime s’adoucit

«C’était avant le mois de mars 1953, la mort de Staline. Nous avons observé là-bas l’effet de la mort d’un seul homme sur tout le système. Staline est mort, et c’est tout. Mais après, on a soudain senti qu’il y avait des changements en haut, nous lisions des journaux, nous avions des radios. C’est soudain devenu plus facile avec la kommandantura. Nous devions y aller, jusque là, toutes les deux semaines pour signer le livre et montrer qu’on ne s’était pas enfui. Nous, les déportés lituaniens plus anciens, on rigolait d’avoir déjà écrit plusieurs livres. Il fallait aller là-bas pour une signature toutes les deux semaines et ce pour tous les membres de la famille.»

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Antanas Panavas: Le régime s’adoucit (VF)

«C’était avant le mois de mars 1953, la mort de Staline. Nous avons observé là-bas l’effet de la mort d’un seul homme sur tout le système. Staline est mort, et c’est tout. Mais après, on a soudain senti qu’il y avait des changements en haut, nous lisions des journaux, nous avions des radios. C’est soudain devenu plus facile avec la kommandantura. Nous devions y aller, jusque là, toutes les deux semaines pour signer le livre et montrer qu’on ne s’était pas enfui. Nous, les déportés lituaniens plus anciens, on rigolait d’avoir déjà écrit plusieurs livres. Il fallait aller là-bas pour une signature toutes les deux semaines et ce pour tous les membres de la famille.»

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Zygmunt Turzanski apprend la mort de Staline (VO)

Dans cet extrait, Zygmunt Turzanski aborde les conséquences de la mort de Staline sur les conditions de vie dans le camp. Il raconte également comment une de ses connaissances a organisé une petite fête au moment de l'hommage à Staline.

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Zygmunt Turzanski apprend la mort de Staline (VE)

Dans cet extrait, Zygmunt Turzanski aborde les conséquences de la mort de Staline sur les conditions de vie dans le camp. Il raconte également comment une de ses connaissances a organisé une petite fête au moment de l'hommage à Staline.

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"Surtout nous les jeunes, on n'en avait rien à faire" (VOST)

Tamara Naumova est une russe née en Sibérie qui fut témoin de l’arrivée des déportés dans le village où elle vivait alors.

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Bogdan Klimtchak se souvient de l'annonce de la mort de Staline à l'école (VO)

Bogdan Klimtchak, ukrainien déporté en 1946 car le village où il vivait avec sa famille allait être remis à la Pologne, raconte comment il a appris la mort de Staline: par sa professeure en larmes. Pendant la récréation, des élèves russes accusent "les personnes comme lui" d'être responsables de la mort de Staline.

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Bogdan Klimtchak se souvient de l'annonce de la mort de Staline à l'école (VF)

Bogdan Klimtchak, ukrainien déporté en 1946 car le village où il vivait avec sa famille allait être remis à la Pologne, raconte comment il a appris la mort de Staline: par sa professeure en larmes. Pendant la récréation, des élèves russes accusent "les personnes comme lui" d'être responsables de la mort de Staline.

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Vera Chopik: l'annonce de la mort de Staline dans le camp (VO)

Dans cet extrait, Vera Chopik raconte l'annonce de la mort de Staline dans le camp. Elle aborde également les changements dans les conditions de vie au camp après la mort de Staline.

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Vera Chopik: l'annonce de la mort de Staline dans le camp (VF)

Dans cet extrait, Vera Chopik raconte l'annonce de la mort de Staline dans le camp. Elle aborde également les changements dans les conditions de vie au camp après la mort de Staline.

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Ada Shlaen raconte la mort de Staline: "Toute la ville pleurait"

Dans cet extrait, Ada Shalen raconte la désolation qui a saisi le kolkhoze où elle vivait, près de Birobidjan, lors de la mort de Staline :

Peut-être les premiers souvenirs que j'ai, c'est de la mort de Staline. Donc j'ai quand même déjà quatre ans. Toute la ville pleurait. C'était incroyable, la majeure partie des habitants étaient des anciens déportés et ils n'arrêtaient pas de crier: "Что теперь будет? Что теперь будет?", "Qu'est-ce qu'il va nous arriver? Qu'est-ce qu'il va nous arriver". On sentait vraiment très fort cela. Je crois que papa, bon, il était assez clame, mais chez les voisins à côté c'était vraiment très très sensible. Çà fait partie de mes souvenirs.

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Le témoignage d’Anna Kovatlchouk-Tarassova

« Anna Kovalchuk-Tarasova : Quand Staline est mort, nous sommes devenus libres, mais nous ne sommes pas allés en Ukraine, nous ne sommes pas partis.

Non, nous n’avions pas où aller.

Son mari : Staline est mort en 1952,

Anna Kovaltchouk-Tarasova : non en 1953, et tout de suite, nous n’avons plus eu de commandant. Avant il y avait un commandant, maman y allait. Personne ne nous surveillait là-bas. Nous allions partout, nous devions juste pointer une fois par mois, montrer que nous étions vivants. Voilà.

Et quand Staline est mort, tous ceux qui étaient, comme on dit, un peu plus riches, ceux qui avaient gagné de l’argent, ils sont tous allés où ils voulaient, et nous, nous avions nulle part où aller. Nous n’avions rien.

Lorsque Staline est mort, on a pleuré. On a pleuré. Maman, je ne sais pas, mais sinon il y a eu un grand deuil.

Vous savez, je ne sais pas ce que chacun avait au fond de son âme. Parce que les gens avaient peur de tout, peut-être qu'ils se réjouissaient au fond d’eux-mêmes, mais ils disaient,

oh-oh-oh, pourquoi est-il mort. Peut-être était-ce ainsi.

Son mari : Il était vénéré. Moi, par exemple, Je n'avais rien contre lui, car nous avions gagné la guerre.

Même sa barbarie, on lui trouvait une excuse car il avait gagné la guerre.

Je ne pensais pas qu'il était un quelconque ennemi, tout le monde le considérait comme leur guide.

Anna Kovaltchouk-Tarasova : Vous savez… Nous n’avions ni radio, ni téléphone, nous n’avions rien, nous ne savions rien.

Et nous pleurions, car les gens pleuraient, car nous avions perdu ce guide, ce chef, Staline...

Le mari : Et quant aux coupables... Ce n’est pas Staline qui était le responsable de leur destin.

Aujourd’hui encore, nous pensons que la faute était à nos voisins.

La faute est aux autorités locales.

Staline savait, qu’il y avait des gens comme ça… On peut toujours retourner un ordre comme on veut : faire ainsi ou ainsi. D’autres auraient pu tomber là-bas, qui le méritaient.

Anna Kovaltchouk-Tarasova : Ce n’est qu’après qu’on a pris tout cela en compte, on a compris qui était coupable et qui ne l’était pas. »